Un jour, une rencontre (pv Elodie)

Gaspé est une très jolie ville, il y a aussi des endroits où on peut se ressourcer, des endroits qui nous permette de se sentir un peu vivant. La première chose que j'ai remarqué il y a de cela plusieurs années en arrivant à Gaspé c'est le parc. à Zagreb aussi il y avait des parcs, ma fille aimait beaucoup mais avec la guerre on ne sortait pas beaucoup. Elle aurait aimé cet endroit tout comme ma femme également. Si seulement elles n'étaient pas la mort, si j'avais put les sauver tout cela aurait pus être différent. Ma vie aurait été autre chose. Avec des si on peut faire beaucoup de choses, on pourrait refaire le monde. Il est encore tôt ce matin, il n'y a pas beaucoup de monde au parc. Je m'assois sur un banc. Sentir l'air frais sur mon visage

"Une nouvelle journée."

Je rouvre les yeux. Je regarde un peu autour de moi. Non loin je vois une jeune femme, on peut entendre le chant des oiseaux. Aujourd'hui ma fille aurait eut 20 ans. Je soupire

"On oublie jamais."

Quand on me regarde on peut lire de la tristesse sur mon visage.

(MESSAGES) : 28 (ARRIVÉ(E) LE) : 04/07/2015

La journée avance à un rythme régulier, presque trop rapide. Élodie est venue au Parc National car elle avait envie de prendre de l'air, de respirer la pureté des environs. L'observation d'animaux y est unique, aussi. On y voit de tout ; ours, chevreuils, originaux, renards... La faune sauvage l'intrigue, et c'est pourquoi la demoiselle s'arrête lorsqu'elle voit des oiseaux. Elle sort un morceau de pain et s'approche, le tend devant elle et sent l'un d'entre eux venir picorer doucement au creux de sa main. Dès qu'elle effectue un mouvement trop brusque, l'oiseau s'enfuit. Elle sourit. Ils sont libres, et la liberté, c'est magnifique. C'est quelque chose que toute personne devrait posséder et pourtant, la rouquine sait bien que c'est impossible, que tous les êtres humains sont retenus à des chaînes invisibles, même s'ils en disent le contraire.
Elle tourne la tête; se sentant observée. L'adulte remarque un homme au regard triste, assis sur un banc, seul. L'infirmière compatit; au fond, elle est triste aussi. Elle s'avance vers lui, s'assied sur le banc sans demander la permission, et lui fait un sourire. « Magnifique journée, non ? » Elle tourne le regard vers les animaux et prend une grande respiration d'air frais. « C'est votre première fois, ici ? » se questionne-t-elle. Peut-être qu'il vient juste d'arriver ici, à Gaspé. C'est possible.

Perdu dans mes pensées je regarde sans vraiment regarder cette jeune femme donner du pain aux oiseaux. Je revois dans ma tête des souvenirs, quand avec ma femme et ma fille on allait se promener à Zagreb c'est à l'époque où il n'y avait pas la guerre. Ma fille était âgé de 3 ans à l'époque. Elle aimait beaucoup les animaux, leurs donner à manger. De rien elle s'émerveillait. Je sursaute en entendant une voix à mes cotés. Je tourne la tête pour plonger mon regard dans deux prunelles clairs. Ma fille aussi avait un regard semblable à celui ci. Je dois me chasser cette idée de la tête. C'est avec un sourire triste que je dis

"Oui c'est une magnifique journée aujourd'hui, idéal pour se promener en pleine nature"

Je reporte mon intention sur le parc avant de reprendre. Dans ma voix on entend mon accent, cet accent des pays de l'est.

"ça fait plusieurs années que je suis arrivé ici. Je suis venu ici le premier jour. Cet endroit a quelques choses de magique et de reposant. Je m'appel Zoran je suis Croate d'origine."